30 janvier 2020 - la phagothérapie

 

La résistance de bactéries pathogènes aux antibiotiques est de plus en plus fréquente, et on commence à rencontrer des bactéries multi résistantes pour lesquelles il ne reste plus qu'un ou deux antibiotiques de la dernière chance, ou même pas du tout.

Il y a très peu de nouveaux antibiotiques attendus dans un proche avenir, c'est pourquoi les scientifiques recherchent des alternatives.

L'utilisation de virus bactériophages a été mise au point par un médecin français, Félix d'Hérelle vers 1920, et expérimentée ensuite plus largement en URSS, particulièrement en Géorgie.

Les bactériophages s'attaquent de façon très spécifique à une espèce de bactérie, leur unique cible, et n'ont pas d'action sur les animaux. Des succès remarquables ont été obtenus, puis la découverte de la pénicilline, très efficace et si facile d'emploi a presque fait oublier cette technique.

Comment ça marche? Que peut-on attendre, quels avantages et inconvénients par rapport aux antibiotiques, quand cette technique arrivera-telle dans les services des maladies infectieuses ...

Intervenants : Pierre Marcoux, scientifique travaillant dans ce domaine, nous en parlera, en dialogue avec un médecin de ville Mr Allemand.

 

  • Pierre Marcoux, Ingénieur Chercheur, physico-chimiste. Equipe commune CEA - bioMérieux. CEA - LETI MINATEC.

     

  • Robert Allemand, responsable de l'antenne grenobloise, fait partie des bénévoles de Médecins du monde depuis 1998. Cet ancien militant du Mouvement français pour le Planning familial est également riche d'une expérience de 12 ans à l'étranger, du Kosovo à la Russie en passant par la Macédoine. « L’étranger développe les capacités cliniques car il faut palier le manque de matériel », rapporte-t-il. A 70 ans, Robert Allemand continue d'honorer le serment d'Hippocrate en recevant gracieusement, avec les autres bénévoles, les plus précaires. Son credo ? Faire vivre le slogan de Médecins du Monde « Soigner, témoigner ».